En cause, la fragilité des marchés financiers et la crise Espagnole qui s'annonce. Ajoutons à cela les prémices d'une possible récession française et celle qui est déjà engagée en Italie, en Espagne et en Grèce. Voilà donc posés les ingrédients d'une rentrée qui s'annonce difficile. A en croire les économistes européens, le monde des affaires devrait connaître quelques turbulences sérieuses au second semestre 2012. La rentrée de septembre, outre l'aggravation du chômage et la multiplication des plans sociaux, s'annonce aussi difficile pour l'hôtellerie et l'aérien. Preuve que le marché se tend, même les compagnies low cost - aux résultats plutôt bons jusqu'ici - s'attendent à des baisses sensibles du taux d'occupation dès le mois d'octobre prochain, une fois passée la saison touristique. Mais égrener une longue liste de malheurs potentiels ne donne pas de solutions. Concrètement, ce sont les achats qui devront s'adapter et, comme en 2009, si l'on ne peut pas jouer sur les prix, il faudra travailler sur les conditions de déplacements. Déjà aux USA, dans le cadre de la convention annuelle de la GBTA, plusieurs multinationales américaines affirmaient qu'il y avait encore du gras à éliminer dans l'offre de voyages proposée aux salariés. Beaucoup veulent revoir leur politique "voyages" au risque de bousculer les habitudes. "Mais à la guerre comme à la guerre économique", affirme le patron des achats du groupe Volkswagen qui reconnaît que l'équilibre devra être trouvé entre les investissements et les résultats obtenus. Ce sera donc l'enjeu des mois qui arrivent : être capable d'anticiper et d'analyser les situations en temps réel. Plus que jamais la réactivité de l'acheteur doit être de mise. C'est sans doute ce que démontreront un salon comme IFTM Top Resa en septembre prochain ou l'EVP dès novembre.
Marcel Lévy
Marcel Lévy